Depuis la COVID-19 le travail a changé en entreprise avec une rapidité jamais vue.
Il y a 3 déclencheurs principaux
1. La Covid-19 a été un temps de découverte de la délégation de travail, du télétravail … et de son instauration.
2. La Covid-19 a été un temps de chômage technique suivi d’une changement de métier notamment moins demandeur en heures de travail ou de besoin de découverte.
3. La Covid-19 est une maladie. Certains ont guéri rapidement. D’autres ont guéri lentement ou mal avec un Covid long. Le retour a pris du temps et le Covid long fatigue encore certains malades. Les heures fournies sont alors moins denses, il faut alors embaucher des compétences de complément.
Trois suites à la Covid-19
1. La Covid n’a pas été suivie d’une crise économique. Au contraire, elle a été suivie d’un rattrapage économique quand bien même il y a eu de nombreuses ruptures d’approvisionnements (semi-conducteurs, etc.).
2. Ce rattrapage a provoqué de nombreuses embauches souvent insatisfaites par les changements de métier et donc de pertes de compétences, par les nouvelles compétences requises à former.
3. Le télétravail a induit de nouvelles compétences liées au numérique en forte demande, en management, car animer une équipe plus en distanciel qu’en présentiel est un nouveau métier.
Pendant et depuis la Covid, le monde avance
1. Le vieillissement des actifs et de la population impacte en particulier les baby-boomers (nés entre 1946 et 1970) par les départs en retraite nombreux et réguliers, pour les entreprises des pertes de compétences et de mémoire.
2. La technologie a fait des bons dans sa vulgarisation et en particulier par le développement de l’Intelligence Artificielle qui accélère l’information, puis par l’IA Générative (ChatGPT) qui crée de nouveaux services pour l’entreprise et ses clients.
3. La crise environnementale et climatique qui, petit à petit, influe sur les comportements de l’entreprise (le « fit for 55 » de l’Europe, la baisse de production de carbone) et les comportements des citoyens (consommation, déplacement, vie personnelle).
Le salarié de 2019 n’est pas celui de 2024
1. Sa vie personnelle exige l’équilibre avec sa vie professionnelle que ce soit par la confusion des deux dans le temps de vie, que par les exigences sur le salaire face à la pénurie de compétences.
2.Cette exigence se retrouve sur le management qui devient demandeur pour les mêmes raisons
3. Enfin de nombreux pays sont au chômage minimum. Le manque de compétences limite la production et la vente.
Le management doit se réinventer
1. Le distanciel ne se motive pas comme le présentiel.
2. Des équipes sur trois générations d’âge (20 à 64 ans) n’ont pas de modèle unique.
3. La concurrence au travail exige de faire du temps de travail de l’événement pour maintenir ses équipes en éveil, cohérence et motivation.
Je repars en plongée.
Philippe Cahen
Prospectiviste
Philippe Cahen est un prospectiviste reconnu par les entreprises.
Sa méthode est fondée sur l’anticipation et la détection des signaux faibles, et les réponses que doivent préparer les entreprises.
Editeur de « La lettre des Signaux Faibles », depuis 2003 et de « Méthode & Pratiques de la prospective par les signaux faibles », éd. Kawa.
Dernier livre : « Le chaos de la prospective et comment s’en sortir », éd. Kawa