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Tri à la source des biodéchets : un enjeu environnemental majeur pour les entreprises

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Depuis le 1er janvier 2024, la France a instauré une nouvelle obligation : le tri à la source des biodéchets. Cette mesure concerne toutes les entreprises, quels que soient leur taille et le poids de biodéchets générés. Mais il reste du chemin à faire pour faire adopter les nouvelles pratiques de tri des biodéchets et activer la transformation de leur statut de simples déchets à celui de ressources utiles. C’est le point de vue de Cèdre, acteur majeur de la gestion des déchets d’entreprises et d’administrations en Île-de-France et dans la région de La Rochelle (départements 16, 17, 79 et 85).

Les biodéchets représentent encore un tiers des déchets non triés en France.

10 millions de tonnes finissent donc chaque année encore enfouie ou incinérée. Or leur traitement intégral en méthanisation par exemple permettrait de générer de quoi chauffer au gaz pendant un an une ville de 4 millions d’habitants, évitant ainsi le recours aux énergies fossiles.

Pour les entreprises, le tri des biodéchets présente également de nombreux avantages :

Réduction du bilan carbone, économie sur les coûts de traitement des déchets industriels banals (DIB), mise en conformité avec la règlementation.

Jérôme BOILLOT, Président du Directoire de Cèdre, nous éclaire sur les implications de cette démarche, que l’entreprise a déjà initiée depuis 2020.

« Cèdre ne se contente pas seulement de collecter et de valoriser les déchets tertiaires. L’entreprise en tant qu’entreprise adaptée (+ de 55 % de collaborateurs en situation de handicap) s’engage également socialement pour contribuer activement à un monde plus durable.

À ce jour, près de 1000 tonnes de biodéchets ont été collectées par les équipes de Cèdre et valorisées, ce qui équivaut à la réduction d’émissions de CO2 représentant près de 6000 trajets Paris-Marseille en train. L’enjeu est tel qu’il est absolument nécessaire de poursuivre la mobilisation des entreprises en adoptant une véritable gestion structurée du tri des biodéchets».

L’importance de la connaissance : ce que deviennent les biodéchets

Les biodéchets englobent diverses matières organiques, les principales que l’on retrouve en entreprise sont les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des Restaurants inter-entreprises, des cantines, des réfectoires, des espaces café ou détente ou encore des tisaneries.

Ces biodéchets offrent deux principales voies de valorisation : le compostage (pour en faire un fertilisant) et la méthanisation (pour produire du biogaz et de l’engrais pour l’agriculture).
Ces 2 types de valorisation permettent de changer leur statut : les déchets alimentaires passent ainsi de « déchets à éliminer » à des ressources précieuses.

L’importance du tri à la source pour la gestion durable des biodéchets

La pérennité d’une filière de recyclage ou de valorisation dépend de l’approvisionnement régulier en matière première. Malgré une production annuelle de 28,4 millions de tonnes de biodéchets (selon l’Ademe), cette ressource est loin d’être épuisée. Sa mobilisation reste un enjeu, car elle provient de sources variées générées par toutes les organisations et individus. Le tri à la source et les réglementations visant à le généraliser sont donc essentiels pour y faire face !”

Le tri à la source des biodéchets : une nouvelle obligation, pour toutes les entreprises

La mise en place du tri à la source des biodéchets a été progressive. Les premières obligations, issues des lois Grenelle 2 (2010) et de transition énergétique pour la croissance verte (2015), ne concernaient alors que les organisations produisant plus de 10 tonnes de biodéchets par an. En 2023, la loi AGEC a étendu cette obligation aux professionnels générant plus de 5 tonnes de biodéchets annuellement.

Grâce à cette progression, les gros producteurs ont déjà mis en œuvre des dispositifs pour trier leurs déchets organiques en vue de leur valorisation.

Depuis le 1er janvier 2024, la loi AGEC étend l’obligation de tri des biodéchets à la source, dès le premier kilo de biodéchet, à toutes organisations. Ce défi nécessite un déploiement efficace, des moyens de tri et de collecte, et un changement de comportement chez ces plus petits producteurs.

Gérer les biodéchets de manière structurée : une réponse aux enjeux des entreprises et un impératif pour l’avenir.

Pour gérer les biodéchets, il est crucial d’adopter une approche structurée qui inclut la mise en place de contenants, la collecte et la transformation des matières organiques. Cette démarche de valorisation permet de maximiser leurs avantages significatifs :

  1. Optimisation de la valorisation : En mettant en place des contenants spécifiques, une collecte organisée et une transformation efficace, les biodéchets peuvent être valorisés au maximum. Cette approche permet de passer du statut de simples déchets à celui de ressources utiles.

  2. Réduction des déchets non recyclables : Contrairement aux méthodes traditionnelles d’incinération ou d’enfouissement (cette dernière n’est pas utilisée chez Cèdre), cette approche permet de minimiser la quantité et le poids des déchets non recyclables. Ainsi, les entreprises peuvent réduire leur empreinte environnementale.

  3. Réduction des coûts de traitement : La mise en place du tri séparé des biodéchets permet aux entreprises de réduire les coûts de traitement associés à l’élimination des déchets non recyclés.

  4. Réduction des émissions de CO₂ : En valorisant les biodéchets, nous contribuons à respecter les engagements de l’accord de Paris. Une tonne de biodéchets = 0.01 tonnes eq. Co2 évités = 6 aller-retours Paris Marseille en TGV

  5. Ressource pour nos sols : La méthanisation des biodéchets permet de créer un processus vertueux, transformant ces déchets en énergie (biométhane) et en fertilisant pour l’agriculture. Par exemple, 1 tonne de biodéchets valorisée en méthanisation peut alimenter le chauffage d’un foyer pendant 3 mois ou faire tourner une machine à laver pendant 6 ans ! (source GRDF)

  6. Économie circulaire : La loi anti-gaspillage encourage le tri à la source des biodéchets, favorisant leur valorisation plutôt que leur incinération ou enfouissement. Cela contribue à faire de nos déchets des ressources.

  7. Soutien à l’emploi local : La gestion des biodéchets créée des opportunités d’emploi, notamment pour des personnes en situation de handicap, comme c’est le cas avec Cèdre.

  8. Impact environnemental positif : La valorisation des biodéchets réduit la pollution et la consommation d’énergie. Elle permet également de produire du biogaz, une énergie renouvelable.

Transformer le tri des biodéchets : la solution Hector le Collector par Cèdre

Impliquer ses collaborateurs est un vecteur puissant d’engagement et de cohésion interne. Dans cette optique, Cèdre propose les kits « Hector le collector », composés d’un seau et d’un totebag, pour permettre aux collaborateurs de déposer au bureau les biodéchets qu’ils ont triés à la maison. Une solution efficace qui encourage les collaborateurs à agir concrètement, y compris à titre individuel, tout en augmentant les volumes à collecter et en renforçant l’engagement des équipes !

En résumé, les entreprises ont un rôle clé à jouer en sensibilisant et encourageant leurs collaborateurs à adopter la pratique du tri des biodéchets.

Intégrer cette démarche dans leur programme de Responsabilité Sociétale (RSE), en accord avec les réglementations en vigueur, est bénéfique pour la préservation de l’environnement, notre société, notre économie et la cohésion d’équipe. Le tri des biodéchets, on a tous à y gagner !

Jérôme Boillot, diplômé de Sciences Po, a débuté sa carrière chez Arthur Andersen avant de prendre la direction du pôle Infrastructures Critiques de CS Communication & Systèmes, racheté par BT Global Services en 2007, chez qui il occupa successivement les postes de directeur financier et Directeur général.
Fin 2017, il rejoint CÈDRE en tant que Président du Directoire avec pour missions clés de contribuer au développement de l’emploi en CDI pour les personnes en situation de handicap et à l’évolution de leurs compétences et de leur employabilité. Sa conviction est que le social, l’écologie et l’économie peuvent et doivent se combiner.

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